Le bracelet de naissance de mon bébé Wanis |
La pince du cordon ombilical |
Le lendemain à 7h, je vais aux toilettes et sens mon vagin s'alourdir et prendre la forme d'une boule. Je touche alors une chair et suis prise d'une hystérie de pleurs et je cris: "non, ne me quitte pas Wanis!" Plus le temps ni l'envie de faire pipi. Je pousse le corps étrange avec mon pouce et regagne rapidement ma chambre. J'appelle les urgences, mon mari et ma cousine au Canada à qui je lance d'emblée :"si je le perds, je me suicide" Les contractions reprennent. Les pompiers arrivent. On m'emmène à l'hôpital. Une sage femme me reçoit et me demande si j'ai des saignements...Je réponds par la négative et la supplie de sauver le bébé. Elle me laisse dans la salle des consultations et va appeler ses collègues.
On me conduit à la salle d'accouchement. On ne peut pas faire grand chose pour soulager les contractions; la poche des eaux et déjà bombante. Je m'en fous à la limite... Je veux juste que mon bébé survive. Le personnel médical m'explique que Wanis naîtra vivant, qu'il ne criera pas et que ses battements de cœur s'affaibliront petit à petit jusqu'à ce qu'il s'endorme...
"On ne peut pas le prendre en charge à 23 semaines. Ça nous arrive de mettre un bébé en couveuse mais à partir de la 24ème semaine et encore..." m'explique un médecin. Je la supplie alors d'appeler mon gynécologue "peut-être qu'il se trompe de semaine..."
Je suis dégoûtée de désespoir, désemparée devant cet événement proche aussi irréversible qu'insupportable.
"On ne peut pas le prendre en charge à 23 semaines. Ça nous arrive de mettre un bébé en couveuse mais à partir de la 24ème semaine et encore..." m'explique un médecin. Je la supplie alors d'appeler mon gynécologue "peut-être qu'il se trompe de semaine..."
Je suis dégoûtée de désespoir, désemparée devant cet événement proche aussi irréversible qu'insupportable.
J'accouche à 11h10. On m'annonce que c'est un garçon. Je prends mon Wanis dans les bras. Le bébé le plus minuscule que j'ai jamais vu. Je lui dis que je l'aime, lui demande de me pardonner et l'arrose de baisers. Lui, reste stoïque mais je l'entends frémir de temps en temps. La sage femme me certifie qu'il ne souffre pas. La gynécologue et la pédiatre m'assurent, de leur côté, que le bébé ne présente aucune malformation et qu'aucune infection n'est détectée à mon niveau. Ce qui m'arrive est un pur accident. Wanis rend l'âme à 14h. Je ne l'oublierai jamais.
Les derniers instants avec Wanis avant la fermeture imminente du cercueil |
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